Une exposition présentée du 1er février 2017 au 9 avril 2017 à l’Espace Bagouet à Montpellier. Exposées spécifiquement pour la première fois à Montpellier, les créations d’Auzoux sont considérées aujourd’hui comme de véritables œuvres d’art, associant sculpture et peinture dans des poses singulières, au-delà donc de leur mission première, scientifique et pédagogique, bousculée par l’apparition des nouvelles technologies.

Pendant deux mois près d’une centaine de pièces ont été présentées autour de deux chefs-d’œuvre, un gorille et un homme écorché, ce dernier ayant fait l’objet d’une restauration complète. Au-delà même de l’aspect tant didactique qu’hypnotique de ces objets, c’est la personnalité fascinante du docteur Auzoux qui ne cesse de nous interroger. Auzoux était un anatomiste de premier plan, développant de remarquables qualités d’observation et de réflexion quant aux sujets qu’il étudiait. Mais il était aussi un artiste et un coloriste hors pair, capable d’imaginer la réalité pour mieux la transmettre. Passant d’un enseignement général de la médecine à l’anatomie humaine, il comprit immédiatement l’intérêt majeur de l’anatomie comparée, de la botanique et de la physiologie expérimentale. Visionnaire, Auzoux sut s’adapter aux grandes évolutions de son temps et orienter sa production au regard des événements politiques, sociologiques et économiques du XIXe siècle. Il fut aussi un humaniste, comme son époque en produisit quelques-uns, permettant à tout un village de vivre pendant plus d’un siècle.

Cette exposition a permis de souligner une fois encore l’étendue d’un patrimoine universitaire exceptionnel toujours trop méconnu des Montpelliérains.